Le saviez vous?


         Un grand nombre de mots que nous utilisons dans notre vie quotidienne aujourd'hui viennent de ce qu'on a appelé : "le parlé du Poilu", des mots comme "godasse", "gamelle"...sortent des tranchées, et de plus, bon nombre de ces mots viendraient du patois du nord de la France. D'ailleurs le surnom actuel des habitants du Nord Pas-de-Calais : Ch'ti, est apparu pendant la Première Guerre.
       Le crin de cheval sur les casques des Dragons, ou plus proche de nous, de la Garde Républicaine à cheval, n'était pas là que pour faire joli...à l'origine, cette queue de cheval descendant sur la nuque était destinée à stopper les éventuels coups de sabre donnés par l'arrière. La pointe des fameux casques à pointe avait à l'origine à peu prêt la même fonction, en plus de servir d'aération, elle permettait de dévier les coups de sabres porté sur le crâne. 

          La vraie "Grosse Berta" n'a jamais tiré sur Paris, mais un des supers canons appelé "Wilhem geschütz" rebaptisé "Pariser Kanonen"  improprement appelé "Grosse Berta". La vraie "Grosse Berta" était un obusier de calibre 420 mm.

    D'où vient le symbole britannique du coquelicot (poppy)? 
Un écrivain fut le premier à établir un rapport entre le coquelicot et les champs de batailles durant les guerres napoléoniennes au début du 19e siècle. Il remarqua que les champs qui étaient nus avant le combat se couvraient de fleures rouge après la bataille. Avant la Première Guerre mondiale peu de coquelicots poussaient en Artois et en Flandres. Durant les terribles bombardements qu'ont connu ces terrains très crayeux, ils se chargèrent en poussière de chaux favorisant ainsi l'apparition des coquelicots. Cette fleur se "teintant du sang des morts" devint rapidement le symbole des soldats du Commonwealth tombés au combat.
       La France a également une fleur-symbole laquelle? Le bleuet. D'où cela vient-il?
Très probablement de la couleur de l'uniforme bleu horizon adopté en 1915 par les soldats français. D'ailleurs, "bleuet", était le surnom que l'on donnait aux petits jeunes fraîchement arrivés dans les tranchées (avant qu'ils ne deviennent des Poilus...).


Le casque allemand était volontairement donné un peu plus grand que nécessaire aux troupes pour que la visière du casque leur descende légèrement sur les yeux. Pourquoi? pour que le soldat qui portait ce casque marche, ou parle avec une autre personne avec la tête haute. La forme massive de ce casque ne rendait que plus impressionnant les soldats, la guerre était aussi psychologique...

Pourquoi un fer sous les bottes, question d'usure? oui mais pas seulement. Même idée que pour le casque lourd allemand, lors d'un déplacement en colonne le claquement des bottes sur les pavés n'en était que plus impressionnant.

      Quels sont les avantages de l'utilisation de piquets porte-barbelés "tire-bouchons" par rapport aux piquets traditionnels ("piquets de pâtures"),
la facilité : s'enfonce aussi bien dans un sol dur que dans un sol meuble et il peut être mis en place par un homme seul.
la solidité : de part la forme en "tire-bouchon" il est très difficile de l'arracher.
la discrétion : pas besoin de taper pour l'enfoncer.
La baïonnette française fut baptisée par les soldats "Rosalie" peut être la considéraient-ils comme une bonne amie au même titre que leur "marraines de guerre" (correspondantes de guerre). Mais elle fut également appelée "goutte de sang", la raison? de part sa section en forme en croix (façon tournevis cruciforme) elle ne provoquait pas de grosse hémorragie, psychologiquement, le fait de ne pas voir le sang couler devait "soulager" certains de nos poilus.


    Un peu de "stratégie militaire" : autant que se soit possible on vise pour blesser, 1 homme touché = 3 hommes hors de combat (il fallait bien évacuer le blessé autant que possible...).


      Sur certaines cruches en grès anglaises (stone-jar) pouvant contenir lait, eau, bière, alcool....on pouvait généralement lire les lettres SRD pour "Supply Reserve Depot" (et non "Service Rum Diltuted" entre autres = "service de rhum dilué" comme on peut le lire quelques fois) dans les tranchées des jeux de mots circulaient en rapport avec ces lettres SRD pour "Seldom Reaches Destination" = "destination rarement atteinte", normal pour ces cruches contenant des denrées très convoitées qui n'atteignaient que rarement les hommes dans les tranchées. Ou encore "Soon Runs Dry" = "court bientôt sec"

    Certains de nos Poilus avaient trouvé une astuce pour gagner le contenu d'un quart (une tasse) dans leur gourde : tirer une demie charge de Lebel dans leur gourde (sans la balle naturellement) par le goulot, ce qui faisait gonfler les cotés de leur gourde qui pouvait contenir un peu plus de boisson (généralement un mélange d'eau, de vin et parfois de café). Une autre technique pour obtenir le même résultat consistait à remplir de haricots secs et d'eau la gourde. En gonflant, les haricots déformaient la gourde. Il faut savoir que la gourde française était celle qui pouvait contenir le plus gros volume... que doit on en penser? lol


    Le fusil anglais Lee Enfield, fusil magnifique, pouvait contenir 10 cartouches grâce à son chargeur (11 avec une dans la chambre) contrairement au Lebel et au Mauser qui n'en contenait que 5. De part cette capacité de tir ainsi qu'un réarmement très rapide, les premiers Allemands confrontés aux troupes Britanniques équipées de cette arme, ont cru que les hommes qui leur faiseait face étaient bien plus nombreux qu'eux.

    Saviez vous qu'avant la première guerre mondiale, c'était l'Allemagne qui fournissait la France en colorant garance qui servait à la teinture des pantalons de nos Pioupiou? Et bien oui! c'est une des raisons qui à fait que nos soldat furent, progressivement, à partir de 1915, équipée en tenues Bleu Horizon...

    Une petite anecdote d'un lecteur : l'origine de l'expression "coincer la bulle" autrement dit "ne rien faire", "flémarder" provient de l'artillerie. Effectivement pour le réglage d'un tir d'artillerie, on utilisait un niveau à bulle pour mesurer l'angle d'inclinaison du canon, lorsque que la bulle était "coincée" cela signifiait que le réglage était effectué sur l'objectif. Une fois l'oppération effectuée, on devait alors attendre l'ordre de tir qui pouvait quelques fois mettre beaucoup de temps à arriver.



Si vous connaissez, vous aussi, quelques anecdotes du même genre...vous pouvez me les envoyer, elles seront les bienvenues.

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