Comme le montre cet uniforme, on se
souciait peu du
camouflage, effectivement, jusqu'en 1915, les officiers (comme les
troupes d'ailleurs, avec leur pantalon garance) étaient
équipés d'un pantalon rouge à liseré noir,
il fut adopté en 1829 pour soutenir la production de garance
naturelle. L'Alizarine qui est le produit colorant de la garance
s'obtient par synthèse vers 1882,ce qui fait fortement chuter
son prix. Cette teinture utilisée pour les pantalons militaires
provient des usines allemandes : Badische Anilin und Soda Fabrik. Ils
portaient également une vareuse noire avec les insignes
régimentaires (59ème RI, au col) et grades, aux manches,
grades de lieutenant, également rappelé par les deux
liserés dorés sur le képi, lui aussi noir et
rouge,
ainsi que le numéro de régiment en métal. Il est équipé d'un sabre d'infanterie modèle 1822, d'une paire de jumelles, et de son revolver modèle 1892 rangé dans l'étui dit "jambon" en cuir noir. Noir, au même titre que tous les cuirs d'avant et début de guerre (je l'avoue, ceci n'est pas entièrement respecté sur ce manequin, petit à petit...). |
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Typiquement l'équipement porté lors de
la bataille de Verdun, cet uniforme est le fruit de nombreuses
modifications et beaucoup plus adapté au combat en comparaison
avec ses prédécesseurs : Le casque adrian adopté durant l'été 1915 sur lequel l'insigne de l'infanterie (grenade fumante) est fixé, a lui aussi subi de nombreuses modifications durant le premier conflit, notamment, la couleur (gris, bleu, mat, brillant...) et la fabrication de la coque (soudée, rivetée, sertie...) ou de l'intérieur. La capote, la vareuse, et pantalon ont eux aussi du supporter de très nombreux changements, coloristiques : lors de l'entrée en guerre, les pantalons sont rouges garance, puis recouvert de bleu, velours marron... et finalement bleu horizon, mais également des changements dans la coupe : notamment pour la capote qui sera croisée sur la poitrine en 14, en 15 à simple boutonnage (par soucis d'économie de tissu), puis à nouveau à double boutonnage (par soucis de santé, les soldat souffrant du froid). Le brelage, sur lequel le ceinturon, les 3 cartouchières et baïonnette sont suspendus ne passera que du cuir noir au fauve (marron), même chose pour les cuirs de l'équipement (cartouchières, ceinture...) sans gros changement de fabrication. Les bandes molletières sont, elles aussi, en bleu horizon. Elles remplacent en 15 les petits guêtrons de cuirs noirs qui relient le brodequin au pantalon. Il s'agi d'une simple bande de tissu enroulée autour des mollets, qui se trouvera fort inconfortable à porter humides. Chez les Allemands, qui portaient normalement des bottes, équipèrent quelques troupes avec des bandes molletières, la raison? lorsque que le soldat rampait, il n'avait pas de terre qui rentrait dans ses chaussures contrairement à des bottes. Les brodequins, type réglementaire 1912, modifié en 16, puis de modèle 17 avec la tige plus haute. La baïonnette appelée Rosalie ou goutte de sang à une section quadrangulaire, son utilisation provoquait des entailles très difficile à refermer. Elle fût dans un premier temps (modèle 1886) fabriquée avec un quillon qui avait la fâcheuse tendance à s'accrocher aux barbelés, d'où son élimination progressive par les soldats, pour ensuite n'être fabrique que sans quillon (modèle 1915). Le manche de la baïonnette pouvait être en cuivre, acier, maillechort ... Equipé également d'un fusil, soit le Lebel (1886) ou, comme ici le fusil Berthier (1916) L'as de carreau (sac à dos), lui, continent caleçon, mouchoir, lacets de rechange, une chemise, ouvre boite... accroché dessus, la toile de tente, des outils, un sceau à eau en toile, un plat pour quatre ou une gamelle Bouthéon, la gamelle individuelle... La musette contient divers autres accessoires, des rations et quelques objets personnels... Le masque à gaz, ici équipé du M2 autrement appelé "groin de cochon" remplace le tampon "T" et sera remplacé par l'ARS17 copié sur le masque allemand. La gourde, est passée en 1915 de 1 à 2 litres (la plus grosse contenance en comparaison avec Britanniques et Allemands) elle contenait généralement de l'eau, du vin, du café... ou un mélange des trois...elle est recouverte d'une toile bleue horizon assortie à la tenue. |
Ici, ce captain porte le glengarry, bonnet noir à pompon rouge avec un liseré à damiers blanc et rouge, symbolisant la "Thin Red Line" en rapport à la bataille de Balaklava du 18 Octobre 1854 durant la Guerre de Crimée, où les hommes du 93rd Sutherland Highlanders (qui composerons avec le 91st Argyllshire Highlanders, en 1881, les Argyll and Sutherland Highlanders), vêtu de rouge et de blanc ont repoussé en se disposant en quinconce sur une ligne, les troupes de cavalerie russe. Le casque n'apparaîtra pour toutes les troupes Britanniques qu'en 1915 (détails supplémentaires sur les casques). | ![]() |
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L'officier Ecossais, des Argyll
and Sutherland Highlanders ("tenue de
sortie", parade) : Avec son uniforme "de sortie" (c'est à dire avec quelques accessoires porté généralement lors de parades) ce captain des Argyll and Sutherland Highlanders porte son casque, d'autres couvre-chefs sont également portés par les troupes originaires d'écosse : le tam'o shanter, le glengarry ou encore le balmoral, au départ, même au combat, puis, avec l'apparition du casque en 1915, uniquement hors des tranchées de premières lignes. Naturellement, au repos, à l'arrière, on préférera porter des couvres-chefs plus léger que le casque. Naturellement, cet officier sort avec sont sporran en blaireau. Ce modèle est uniquement porté par les officiers et NCO (NonCommissioned Officers, qui eux portent ce sporran avec une ceinture blanche contrairement aux officiers qui utilisent une ceinture noire) des A&SH est appelé "swinging six" du fait des 6 "glands" (tassels) en crin de cheval qui balancent lors de la marche. Le sporran à une utilité esthétique, mais aussi pratique : il sert également à porter un peu de monnaie, mais aussi et surtout à éviter que le kilt ne se lève en cas de grand vent. Certains documents photographiques montrent que le sporran était, au départ, même utilisé avec l'équipement de combat ce qui n'a apparemment pas été longtemps le cas. Il porte aussi ses fausses chaussettes (ou faux bas) rouges et blanches, ainsi que divers accessoires propres aux officiers : montre à gousset, gants, swagger-stik (sorte de cravache) marqué de l'insigne des A&SH. Détail du swagger-stik : Mais aussi le couteau typiquement écossais appelée Black knife, Sgian Dubh en gaélique (couteau noir) glissé dans la chaussette. Egalement une gourde en aluminum recouverte d'une toile kaki, son revolver Webley, et un masque à gaz type SBR (1916), ou encore une musette. Petit détail au niveau du casque, la jusgulaire est portée à l'arrière du crâne lorsque qu'il est porté ailleurs qu'en première ligne, en première ligne, la jugulaire est posée sur le menton, et non pas sous la machoire, juste pour éviter de se faire étrangler si le casque est arraché. |
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