Les munitions d'artillerie : (page encore en construction)

  
"mur" d'obus de 18 livres britanniques (inertes) et centaines de fusées d'obus sorties du terrain


    La Première Guerre Mondiale est le conflit où nous pouvons noter pour la première fois un effort considérable mis au service de la mort, de la destruction, du chaos. Effort fait, en grande partie, par les industries des divers pays, pris dans cette spirale infernale de la course à l'armement. Effectivement, jamais auparavant, autant de moyens n'avaient été mis en place pour une arme telle que l'artillerie : canons à longues portées, sur rails, de marine, gros calibres, explosifs, à gaz, fumigènes, éclairants, à retards, à "shrapnels", incendiaires, mortiers, obusiers, perforant... Modestement, je vous propose de parcourir avec mon aide un échantillon des divers engins que l'on peut rencontrer dans mon secteur, découverts soit lors de travaux ou même, de promenades...
Remarque au passage : certaines photos sont prises en extérieur, en plein champs, pour la simple raison que se sont des obus qui ne font pas parti de ma collection car toujours très dangereux. Aucun des engins de ma collection n'à été démonté par mes soins : ils ont TOUS été reconstitués avec diverses pièces trouvées ça et là sur le terrain, ces pièces proviennent soit d'obus déjà éclatés, ou qui ont été trouvés vides (souvent les soldats récupéraient l'explosif pour en faire des grenades artisanales par exemple, ou neutralisaient l'engin pour récupérer douille, fusée ou bague fait de cuivre de plus en plus rare en 17-18).


ATTENTION AUX LECTEURS !!!
    Ne vous amusez pas à toucher à ce type de matériel, même en pensant connaître! Ces objets ont été conçus pour tuer et une grande partie fonctionnent encore très bien de nos jours (et sont parfois même devenu encore plus dangereux qu'il y a 90ans!). Tous les ans il y a des accidents... Même des professionnels du déminage ont parfois de très gros problèmes! Ne vous croyez pas plus malin que les autres : Ne touchez pas!  il n'y a rien de malin à se retrouver entre quatre planches, brûlé, gazé ou amputé... Si vous comptez collectionner ou simplement vous promener longtemps : pas touche!

    Ceci dit quelques explications, "canons, gros calibres, explosif, obus à gaz, fumigènes, éclairants, à retards, à "schrapnels", incendiaires, mortiers, obusiers..." difficiles parfois de s'y retrouver... Je ne suis pas un grand expert en la matière, je m'efforcerais donc de rester simple.

Il faut différencier d'abord : canon, obusier et mortier :
    - Le canon : tir plus tendu, portée généralement plus longue.
    - L'obusier : tir courbe, calibres généralement plus gros.
    - Le mortier : tir en cloche, (l'intérêt : le franchissement d'obstacles : tranchées, butte... pour toucher l'ennemi se trouvant derrière), chargement par la gueule et non par la culasse.

De quoi se compose un obus? Et bien pour faire simple, trois parties :

Coupe d'un obus de 18 livres Britannique

    - la partie "propulsive" :

Coupe d'une douille d'obus de 18 livres (GB), charge propulsive reconstituée
avec du fils en plastique semblables à ce qui était utilisé.
Placées à l'arrière de l'obus, des charges de compositions et d'aspects variés sont utilisés. Trois possibilités :
         - Emprisonnée dans une douille de cuivre ou d'acier (l'acier fût couramment utilisé pour les douilles plutôt vers la fin de la guerre, dans mon secteur surtout par les Allemands) :
 
Douilles de 77mm allemand acier et cuivre et 135mm fabriquée en deux parties cuivre/acier

         - Placés dans de simples sacs de toile de coton ou de lin, disposé au culot de l'obus une fois mis en place dans le canon :

Sacs de poudre ou "gargousses" pour obus de 110 allemand

         - ou ne faisant qu'un avec le projectile :

Minenwerfers (calibre 77) allemand, la propultion de l'obus est assurée par une chage dirrectement logée dans une partie à part de l'obus, les gaz de propulsion sortent par les 6 tous visibles au niveau du culot du projectile.

        La mise à feu de la charge propulsive peut elle-même être de nature différente (percussion, rugueux, mèches...) :


Sur cette photo nous voyons effectivement le dessous d'une douille d'obus de 4,5 in (pouces) GB (obusier, 1918), au centre, l'amorce, une fois frappée (système par percussion) celle-ci produira une flamme qui mettra instantanément "le feu aux poudres" contenue dans la douille.
Devant, l'espèce de petit marteau, qui n'en est pas un, est en fait un allumeur pour la mise à feu par rugueux (friction) des "gargousses" que nous avons vu tout à l'heure.
Les deux clefs, sont des outils pour le réglage de la "minuterie" de certain type d'obus (je vais également aborder ce point sur cette page)


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    - la partie "utile" :


Coupe du corps d'un obus de 18 livres (GB)
       Autrement appelée "corps" ou "caffut", cette partie peut être juste un contenant dans le cas d'obus à gaz, fumigènes, incendiaires, ou à "shrapnels" (mitraille composée de billes de plombs ou d'acier) ou être déstinée à éclater en centaines d'éclats tranchants (cas des obus explosifs) :

plombs (schrapnels) et éclats

        Généralement, lorsqu'il sert uniquement de récipient, le "corps" de l'obus est plutôt à parois fines. Majoritairement, une petite charge explosive sert à l'ouvrir  pour répandre son contenu. En revanche, les corps d'obus dits explosifs sont à parois plus épaisses la charge qu'ils contiennent est destinée à le faire éclater et ainsi produire des éclats mortels :
   
Vue des interieurs de deux obus de 18 livres GB :
A droite, celui à parois fine : schrapnel
A gauche : parois plus épaisse : explosif

 
        Certains "corps" d'obus (notamment pour les mortiers) peuvent être quadrillés pour faciliter la production d'éclats :

Un granatenwerfer, mortier léger allemand (portée 500m)

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     - la partie "mise à feu" :


Coupe de la fusée d'un obus de 18 livres (GB)
     Logée généralement dans la fusée (ou tête), cette partie est destinée à commander l'allumage la charge utile dans l'obus, via éventuellement une mèche lente (retard), pour faire exploser l'obus où lui faire cracher sont contenu.
     Pour simplifier, il existe deux grand type de mise à feu :
          - à retard (photo ci contre) : au départ du coup, une amorce (ici numérotée 7 sur la coupe) génère une étincelle en se plaquant sur une pointe, la flamme produite parcours un chemin plus ou moins long (réglage avant la mise en place dans le canon avec les outils que nous avons vu) dans la fusée et se propage ensuite jusqu'à la charge qui va agir sur le contenu de l'obus (ici, elle va pousser un piston qui va ejecter les schrapnels hors de l'obus)
          - instantannée (photo ci dessou) : Lorsque l'obus arrive au sol, par effet d'inertie, une amorce, frappe ou est frappée par une pointe, une flamme est générée, et est dirrectement canalisée vers le détonnateur qui va immédiatement enflammer l'explosif présent dans l'obus.

système de mise à feu d'un obus 6 livres pour chars GB,

       Alors, maintenant, vous prenez tous ça (ce qui peut faire déjà pas mal de combinaisons) vous le multipliez par le nombre de calibres différents et par les armées en présence dans mon secteur (Français, Anglais et Allemand), ça fait quelques modèles!... Comment les reconnaitre?
Allons justement nous promener sur les champs de bataille d'Artois pour en découvrir quelques exemplaires :

Trois obus GB rencontrés très souvent dans mon secteurs (de gauche à droite) :
-18 livres explosif
-18 livres à schrapnels
-13 livres à schrapnels
 Autres obus GB de plus gros calibres (125 mm) à schrapnels également.
A gauche : un obus à schrapnels de 4,5 in (pouces)
Milieu et droite : obus de 125 mm explosifs.
 Passons au mortier GB :
Ici un projectile de mortier de 9,5 pouces.
  Mortier Stokes explosif de 3 pouces.
   Mortier Stokes à gaz de 4 pouces.
Mortier Livens (GB) 8 pouces ou autrement appelé "projector", lanceur (tube normalement
à demi-enterré, et projectile (cartouche de 30 à 40 lbs de gaz toxique).
Mortier 1,75 pouces dit "Plum pudding" ou "Toffee Apple" :
jaune : en mode de tir.
noir : en mode de transport.
Utilisé pour la dislocation du barbelé très présent au sud d'Arras.
Douilles allemandes gros calibres (220...)
Deux modèles d'obus à schrapnels allemands 150 et 120mm  
Obus de 105mm (alld)
Obus explosifs (allds) celui de droite est une "marmite"
Obus de mortier (alld) de 225mm , la bouteille est juste là pour avoir une idée de la taille...
Obus de 75mm français (assés râre dans la mon secteur majoritairement occupé par les Britanniques et les Allemands)

Comment les reconnaitre?

Quelques accessoirs et outils utilisé par l'artillerie :

 
Boite à graisse allemande Boite de rangement pour 2 douilles de 110 allemandes Caisse de transport minenwerfers de 77 mm


Caisses anglaises pour obus et fusées Câle de canon probalement allemande Ressort et culasse de canon (pas encore identifiés, à voir ici)

Caisse de rangement (allde) pour le lanceur de granatenwerfer Pour le transport (fusée inerte ou cloche de protection, alld à droite GB à gauche) Roue (allde) de lanceur de minenwerfer

Sacs de matière propulsive (charge n°1 de balistite) pour obus de 4.5 in (pouces) britannique et boite pour son transport

I RESEARCH ALL INFO about Hindenburg line in south Arras sector :
If you have familly members who fought, passed, worked... in north of France, Hindenburg Line in south of Arras, Sensée sector close to Croisilles and villages around it during WWI, please contact me here.


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